Décidément, le rallye colonialiste Paris-Dakar subit des contre-temps répétés. Le journal l'Équipe (mercredi 31 décembre 2003) titrait « menace sur la première spéciale », Le Parisien (samedi 10 janvier 2004) parle de « la course victime de bandes armées ».
Dès le départ, à
Millau le contrôle des engins n'a pas été effectué
par crainte de manifestations. A Narbonne (le lendemain où devait avoir
lieu la première spéciale) une association écologiste avait
saisit la justice sur le fait que la caravane infernale passait sur un site
protégé : la caravane a dû mettre ses sales pattes ailleurs
! Pendant le week-end du 10/11 janvier une étape a été
supprimée pour cause de sécurité : des « brigands
» et autres « malfaiteurs » menaçaient le bon déroulement
de l'épreuve. Comme quoi, cette course de l'inutile, n'est pas toujours
la bienvenue.
Seulement, quand on touche au veau d'or sportif, les chiens de gardes rappliquent.
Cyril DESPRES, un motard qui caracole en tête dit : « c'est dommage
que l'on prenne le sport en otage pour faire passer un quelconque message »
(Le Parisien du samedi 10 janvier 2004). Après le bac 2003, les spectacles
de l'été, on connaît la rengaine… En fait, il faudrait
prendre en otage le Paris-Dakar sans aucun message, sans aucune cause, rien
que pour le plaisir.
Ainsi, on en boucherait un coin à feu Thierry SABINE qui déclarait en 1978 : « un défi pour ceux qui partent, du rêve pour ceux qui restent ». Car, le mot d'ordre des festivités pourrait être : « un défi pour ceux d'ici et d'ailleurs, un rêve pour ceux qui veulent partir ».
Miguel BENASAYAG a fait une très belle chronique à ce propos ce lundi matin 12 janvier sur France-culture en rappelant toute la barbarie que représentent ces zozos qui paradent dans les pays du sud. On pourra aussi signer une pétition appelant au boycott de ce gaspillage néo-colonialiste en se renseignant à l'adresse suivante : dpages(arobase)club-internet.fr.
Vive les nomades du désert et des villes !