Ceux qui parlent du sport et de ses valeurs humaines sans se référer explicitement au dessous de l'olympisme, sans comprendre ce qu'il y a d'institué dans le dopage et d'aliénation spectaculaire dans la performance, ceux là ont dans la bouche un cadavre!
Madame Viviane Reding a donc un cadavre
sportif dans la bouche lorsqu'elle parle :
« lorsque j'ai pris mes fonctions à la Commission, en 1999, dit-t-elle,
j'ai immédiatement envisagé de quelle manière il serait
possible de promouvoir les valeurs positives (sic) que le sport porte en lui.
Et je pense en particulier à sa portée éducative ».
Cette dame (démocrate-chrétienne) est en odeur de sainteté
puisqu'elle est en passe d'introduire un point sur le sport dans la prochaine
constitution. Écoutons encore ses bons sentiments : « Dans une
Europe qui se veut proche du citoyen, pouvons-nous continuer à considérer
le sport comme une simple activité commerciale ? Ne devons-nous pas tenir
compte de la place privilégiée prise par le sport dans la vie
quotidienne du citoyen ? Le sport ne constitue-t-il pas par conséquent
une facette importante de toute politique de citoyenneté ? ». Si
cette prose intéresse, on retrouvera tout ça dans le détail
ici:
http://europa.eu.int/rapid/pressReleasesAction.do?reference=SPEECH/02/640&format=HTML&aged=1&language=FR&guiLanguage=en
LES MARCHANDISES S'EDUQUENT A L'ÉCOLE
L’Éducation Nationale française a bel et bien repris officiellement ces poncifs (http://www.education.gouv.fr/bo/2001/30/default.htm), comme si ses finalités propres étaient identiques aux finalités sportives. Il faut d'ailleurs dire à ce propos que l'État se restructure en même temps que le capital et qu'il est dorénavant partout de manière diffuse : ainsi, l'école devient aussi bien une enseigne sensée éduquer que préparer à l'esprit de défense ou encore une enseigne sensée préparer à l'esprit sportif c'est-à-dire à l'esprit du néo-libéralisme (le capital fictif). « Tous égaux dans la concurrence ! » est l'adage du citoyen du IIIème millénaire. On comprendra pourquoi le sport constitue un vecteur idéologique privilégié en ce sens.
LES MARCHANDISES SPORTIVE ONT UNE ETHIQUE
Ainsi donc, « (…) ces valeurs, dit le texte officiel, se retrouvent dans les enseignements de l'éducation civique, de l'éducation artistique et de l'éducation physique, à travers les notions de citoyenneté, de démocratie, de liberté, de solidarité, à travers les attitudes de respect, d'entraide, de sécurité, d'autonomie ». Toute la logorrhée sur la formation du citoyen par le sport grâce au respect de la règle (des devoirs surtout ! Les droits sont secondaires sinon c'est n’est pas « fair-play ») a de beau jours devant elle dans l'éducation nationale. Ce seront sans aucun doute les valeureux « professeurs d'Education Physique et Sportive » qui seront la glorieuse avant-garde de ce nouveau citoyen.
Le soit disant « scandale de la THG » est heureusement là pour rappeler une contradiction interne à l'institution sportive, contradiction qui mériterait à son tour une sympathique petite négation pour qu'on ne puisse plus « rappeler les valeurs d'humanisme (sic) qui accompagnent le sport dans ses dimensions les plus généreuses (re-sic)».